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lit008
19 novembre 2020
Publié par

Nous commencerons en citant Shirley Chisholm. Cette dernière a été la première femme afro-américaine élue au congrès en tant que représentante du douzième district de Brooklyn . Elle a également été la première femme afro-américaine à se présenter aux élections présidentielles des Etats-Unis d’Amérique. Elle dit ceci : « Servir, c’est le loyer qu’on paie pour notre place sur notre planète. »

Servir son entourage devrait être pour chaque être une responsabilité et non une corvée. C’est une approche avec laquelle beaucoup seront d’accord. Ceux qui ont été dans le besoin au moins une fois et qui ont espéré de leurs proches leur apportent un soutien ou une assistance en vain se diront : c’est effectivement ce qu’il faut faire.

Dans notre existence, on a déjà eu à dépendre d’une autre personne que ce soit sur une longue période ou l’espace de quelques minutes. Le fait d’avoir ressenti le manque, le dénuement au moins une fois dans sa vie devrait être une raison suffisante pour venir en aide à autrui. Que cette dernière soit un parent ou une connaissance. Ça montre notre humanité. Personne n’est épargné de l’interdépendance.

La personne qui aide se sent utile. Servir doit venir justement du désir de se rendre utile. On ne passe pas une somme d’argent parce qu’on a envie de se sentir supérieur. On ne le fait pas parce qu’on veut que celui ou celle qui est dans le besoin se sente redevable. Le fait d’aider une personne et d’aller le raconter à d’autres est déplacé. Le fait de raconter les problèmes qu’une personne en difficulté nous confie est tout aussi déplacé.

C’est notre égo qu’on veut flatter en disant : celui-ci ou celle-ci je lui ai prêté de l’argent, je l’ai aidé à avoir un travail. « Voyez ! Je suis une bonne personne ». Loin de vous valoriser, cela détruit la confiance que certains ont placée en vous. Ceux à qui vous pourriez rendre service par la suite craindront de voir leur intimité dévoilée. Il faut vraiment choisir avec soin nos interlocuteurs. Il se peut que ceux que vous aidez ne souhaitent pas que ça se sache.

Si votre service doit être connu, ça doit venir de la ou des personnes concernées et pas l’inverse. S’il s’agit d’une personne qui a le sens de la reconnaissance, elle le rendra à vous, à vos proches ou à vos enfants. Notre progéniture peut jouir des fruits de nos actes. Même eux ne comprendront pas pourquoi des étrangers sont aussi serviables avec eux. C’est pour cela que le service rendu doit venir du cœur.

Ça doit venir du cœur. ça ne doit pas être une contrainte, encore moins un moyen de plaire à tout prix. Ça en a rarement l’air, mais le tortionnaire peut être celui qui demande ou quémande et l’asservi celui qui donne. C’est important de s’en souvenir. « You can say NO and still stay a good person ». « Vous pouvez dire non et rester une bonne personne ». Nombreux sont ceux qui se servent du chantage affectif pour soutirer au moyen de la culpabilité même quand le donateur est en difficulté. Dire non s’apprend et cela ne fait pas de vous une mauvaise personne. Le service doit venir du cœur.

Monrènikè HOUNKANRIN

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